Pour un manifeste du parti communiste du XXIème siècle

Base commune pour le 38eme congrès du PCF

Accueil > Actualités > une volonté très forte de tout mettre en oeuvre pour arrêter cette spirale de (...)

une volonté très forte de tout mettre en oeuvre pour arrêter cette spirale de l’effacement du PCF,

André Chassaigne interviewé par regards

mercredi 10 octobre 2018, par admin

Le texte dont il est l’un des principaux signataires, le "Manifeste", est arrivé en tête des votes lors de la consultation des communistes le week-end dernier, devançant celui défendu par Pierre Laurent et la direction sortante. Le député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe GDR André Chassaigne était l’invité de la Midinale.

VERBATIM

Sur le vote des militants communistes
« Il s’agissait de voter pour le texte qui sera la base commune dans le cadre du congrès. »
« Il ne faut pas dire que pour autant, que c’est un renversement au sein du PCF, même si c’est inédit. »
« Le texte [le Manifeste] a montré une orientation qui consiste à avoir une volonté très forte de tout mettre en oeuvre pour arrêter cette spirale de l’effacement du PCF, qui a quasiment disparu du paysage politique aujourd’hui. »
« Il faut avoir un regard, une analyse sur les stratégies que l’on a mis en oeuvre, pas seulement depuis 2012, mais bien avant où le PCF a trop souvent été la remorque d’autres organisations politiques. »
« On est passé à côté des évolutions très rapides que la révolution numérique a pu entrainer. »

Sur la division des communistes
« Dans le cadre du processus démocratique du congrès, il faut que l’on discute sur le texte, à partir de notre texte, qui doit être amendé, mais qui reste la base, de façon à rassembler le plus possible de communistes. »
« Ce que j’espère, c’est qu’au congrès, le texte qui sera soumis, sera un texte qui rassemblera 80% des communistes. »

Sur la direction sortante et Pierre Laurent
« Le PCF n’est pas un parti comme les autres où on est dans des confrontations personnalités, de lutte des égos, d’éléphants qui mèneraient des grandes batailles. »
« Ça n’est pas une question de personne mais d’orientation politique sur laquelle on doit se mettre d’accord. »
« Je pense que Pierre Laurent est au centre du jeu. C’est à lui de s’exprimer à partir du résultat et c’est à lui aussi de mettre en mouvement une nouvelle direction nationale qui tiendra compte du vote des communistes. »
« Je pense qu’il faudrait un nouveau secrétaire national qui porte un nouveau message avec un renouvellement des visages, c’est extrêmement important si l’on veut retrouver notre place. »

Sur le futur secrétaire national du PCF
« On n’est pas sur la base d’un candidat pour le moment. »
« Sur la base d’une direction nationale, il faudra se mettre d’accord sur celui qui serait le premier signataire du texte qui sera soumis au congrès et qui dans nos statuts serait le secrétaire national. »
« Je n’avance pas de nom parce que je n’ai pas de nom en tête tout de suite, je peux avoir des idées bien sûr, mais personne n’est prédestiné par rapport à ça. »
« Il faut une réflexion collective qui doit se faire tranquillement. »

Sur le repli identitaire du PCF
« Je ne partage pas cette peur d’un repli identitaire du parti. »
« Parmi les signataires de ce texte, on a des gens de terrain qui sont loin d’être des identitaires et sont des rassembleurs. »
« Si porter le mot communisme, c’est être identitaire, alors je veux bien être identitaire. »
« On veut travailler à un rassemblement le plus large mais ce que l’on dit, c’est que pour réussir un rassemblement, il faut un PCF qui puisse peser dans le cadre de ce rassemblement et qu’il représente quelque chose dans la société. »
« Il faut mener des actions avec le peuple, dans les territoires. »
« Il faut qu’on arrive à travailler plus largement avec d’autres mais ça n’est pas par des alliances d’appareils, c’est par un travail de terrain, de mobilisation. »

Sur les européennes
« Ian Brossat a lancé cet appel [à Olivier Besancenot, à Benoit Hamon et à Jean-Luc Mélenchon] parce qu’on a la conception du rassemblement et la volonté de discuter avec d’autres. »
« Ce que Ian Brossat a dit aussi c’est ‘rien ne peut se faire sans les actions sur le terrain’ (…). Il faut une liste qui soit très ouverte aux citoyens, c’est dans cette approche-là qu’il s’adressait aux autres organisations. »

Sur la mobilisation du 9 octobre
« Il n’y a pas de petite mobilisation. »
« On a un front syndical incomplet mais qui existe. »
« Le mot de [Philippe] Martinez est juste : c’est une mobilisation de la solidarité, c’est faire en sorte qu’on ne se laisse pas prendre par cette politique gouvernementale qui voudrait opposer les uns aux autres. »
« Se mobiliser, c’est montrer que la politique gouvernementale doit s’attaquer de front. On ne doit pas se laisser prendre tranche par tranche. »
« Ce mensonge qui consiste à dire qu’en réduisant les cotisations sociales, voire en les supprimant, on donne du pouvoir d’achat aux salariés. »
« Il ne faut pas confondre le salaire réel, le salaire brut et le salaire d’aujourd’hui qui est le salaire net. »
« Il faut élever les explications au niveau idéologique. »


Voir en ligne : du site regards