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Base commune pour le 38eme congrès du PCF

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38ème congrès du PCF, proposition de base commune

I. Un bilan critique

version déposée le 6 Juillet 2018

mercredi 27 juin 2018, par Collectif

I. Un bilan critique

Un bilan critique est nécessaire pour une évaluation des causes de la situation actuelle du parti et une redéfinition d’ensemble de notre démarche stratégique.

Les échecs successifs sont dans toutes les mémoires :
- 2002 : notre effacement politique dans la « gauche plurielle » au lieu d’une action autonome sur les idées et dans les luttes conduit à l’échec à l’élection présidentielle ;
- 2007 : notre immersion dans les « comités anti-libéraux », alors que nous aurions dû prendre l’étendard du rassemblement avec nos propositions de fond dès le lendemain du référendum de 2005, débouche sur un nouvel effondrement de notre résultat à la présidentielle.
- 2007-2008 : les communistes refusent majoritairement, lors de l’assemblée extraordinaire des délégué·e·s de section, une dilution du parti au sein d’une « nouvelle force politique ». La crise de 2007-2008 ouvre un champ nouveau à l’apport d’idées et à l’action des communistes. Le 34ème congrès confirme alors la volonté majoritaire de continuer le PCF et de développer ses idées. Mais la direction privilégie peu à peu, au détriment de la promotion de nos idées pour l’action et pour une remontée de l’influence du parti, une conception du Front de gauche comme processus d’alliance électorale et de rapprochement avec Jean-Luc Mélenchon. Celui-ci a certes quitté le PS mais en affichant son attachement à François Mitterrand. Il ne cache pas son objectif : fusionner au sein d’une nouvelle formation sociale-démocrate les composantes du Front de gauche, dans la confusion entre réformistes et révolutionnaires.
- 2012 : le Front de gauche, niant notre idée de « fronts de luttes », tend à se transformer en machine électorale d’un candidat, promu par le sommet du parti afin de « ne pas recommencer 2007 » ; il a pourtant ouvert un espoir de changement et poussé le PS à bouger jusqu’au fameux « mon ennemi c’est la finance  ». Mais il n’a pas su offrir une alternative radicale et crédible à toute la gauche, son candidat portant de moins en moins ce qui dans L’humain d’abord était l’apport original des communistes.
- 2012-2017 : le Parti communiste délègue la prise d’initiatives populaires à Jean-Luc Mélenchon. Hormis l’amorce d’une campagne sur le coût du capital vite abandonnée, notre parti s’efface, malgré les efforts de ses militants sur le terrain : il laisse une place démesurée au PG sur ses listes aux élections successives (européennes, municipales, régionales) et limite son rôle à être un facilitateur de rencontres de sommet, sans bataille sur les contenus.
- 2017 : la décision du 37ème congrès d’engager une candidate ou un candidat communiste dans la perspective de la présidentielle n’est pas respectée. Le champ est ouvert à Mélenchon. Malgré la forte demande d’autonomie des communistes exprimée très majoritairement en conférence nationale, le PCF s’aligne derrière un candidat au discours de plus en plus populiste et agressif, voire nationaliste, qui préconise des solutions économiques social-démocrates. Et tout cela au prix d’un gâchis inouï de moyens financiers et militants !

Dans ces conditions, après des reculs importants aux élections municipales et régionales, marquées par la perte de nombreuses élues et de nombreux élus communistes, notre résultat aux législatives (2,72 % des exprimés) est le plus mauvais de notre histoire.

En effet, la France Insoumise bénéficiant de l’identification nationale de son candidat à la présidentielle, la concurrence s’est révélée mortifère pour nos candidats dans la très grande majorité des circonscriptions. Nous obtenons cependant 11 députés dont 5 élus dans le cadre des très rares accords de retrait de la FI au premier tour.

Ces résultats ne traduisent pas l’audience réelle du PCF dans le pays, ni les potentialités de reconquête de son influence. Mais ils sont un nouveau facteur d’affaiblissement, de perte de visibilité nationale.

Cet affaiblissement n’est pas une fatalité. Il a pour cause principale des choix politiques initiés par nos principaux dirigeants et obstinément poursuivis malgré les alertes et les échecs.

Ces erreurs ont un lien avec le doute qui s’est installé sur le communisme après la disparition de l’URSS, semblant consacrer un triomphe définitif du capitalisme. Les enseignements de cette tentative de révolution, qui a ébranlé le monde mais a finalement été défaite, continuent de susciter des débats importants dans le mouvement communiste. Ce qui est certain, c’est que la disparition de l’URSS nous plaçait, dans les années 90, au défi d’une analyse approfondie et du choix d’une novation communiste. Au lieu de cela, les directions successives du PCF ont été gagnées par le renoncement, jusqu’à des choix qui ont déstabilisé et déstructuré notre parti, comme l’abandon de la bataille à l’entreprise, et qui ont brouillé le repérage de classe du parti dans la société.

Messages

  • Publions maintenant très vite la totalité du texte sous une forme directement utilisable sur tout ordinateur et portable, veillons aussi à porter une version papier aux camarades privés d’informatique ils sont nombreux... et lançons la bataille de signatures.
    La liste des premiers signataires ainsi que le suivi jour après jours seront utiles pour gagner les signatures une à une mais nous avons besoin maintenant du texte, on l’améliorera, la seule barrière à s’imposer collectivement étant l’état d’esprit du préambule au quel il ne faut plus toucher.
    Paul Barbazange

  • Dans le I : la formulation "Malgré la forte demande d’autonomie des communistes exprimée très majoritairement en conférence nationale, le PCF s’aligne derrière un candidat au discours de plus en plus populiste et agressif, voire nationaliste, qui préconise des solutions économiques social-démocrates" me dérange car il faut préciser que si le PCF s’aligne sur cette position fin 2016 c’est suite à un vote des adhérents et il conviendrait de rappeler le chiffre. Les adhérents, militants ayant voté pour l’option 1 ont une responsabilité dans ce choix. Or, on pourrait croire dans la formulation qu’il s’agit ici d’une décision de la direction. Certes, par ses tergiversations la direction a favorisé ce choix - souvent par défaut - de soutenir Mélenchon mais la décision a été au final celle de la majorité des communistes. A titre personnel, je l’ai désaprouvé puisque je souhaitais la présentation d’un candidat communiste !

  • Dans le I : la formulation "Malgré la forte demande d’autonomie des communistes exprimée très majoritairement en conférence nationale, le PCF s’aligne derrière un candidat au discours de plus en plus populiste et agressif, voire nationaliste, qui préconise des solutions économiques social-démocrates" me dérange car il faut préciser que si le PCF s’aligne sur cette position fin 2016 c’est suite à un vote des adhérents et il conviendrait de rappeler le chiffre. Les adhérent.e.s, militant.e.s ayant voté pour l’option 1 ont une responsabilité dans ce choix. Or, on pourrait croire dans la formulation qu’il s’agit ici d’une décision de la direction. Certes, par ses tergiversations la direction a favorisé ce choix - souvent par défaut - de soutenir Mélenchon mais la décision a été au final celle de la majorité des communistes. A titre personnel, je l’ai désaprouvé puisque je souhaitais la présentation d’un candidat communiste ! Ce que je veux dire, c’est que cette stratégie mortifère d’effacement n’est pas uniquement le fait d’une direction mais d’une volonté - souvent par défaitisme - de nombreux adhérent.e.s. Il ne faut pas l’oublier.

  • J’ai envoyé une contribution sur le site du congrès. Evidemment je n’appartiens pas à la PCF. Elle viens de Bolivie mais je pense que vous devriez prendre en compte la contribution et elle n’apparaît pas. C’est dommage car il me semble qu’aucun des documents en discussion ne sauvera le PCF d’une nouvelle débâcle. Je pense qu’ils n’exprimme pas correctement la situation du monde actuel. A mon avis, ils devront se prononcer sur ces éléments:1) Placer la démocratie au centre de la lutte des peuples ; 2) les deux menaces à l’emploi (intelligence artificielle et immigration), 3) la nécessité de conceptualiser différemment la solidarité entre les peuples (et pas pour les individus) ; 4) la planification démographique pour sauver la vie sur la planète ; 4) Mise à niveau de la base matérielle de tous les pays afin que nous puissions passer à l’étape suivante (revendication de Trotksky ?)5) Gouvernement mondial. Tou ca est contenue dan de documento envoyé.
    Je tiens à vous répéter que je ne ressens aucune animosité envers le PCF. Au contraire, je vois que le marxisme est gaspillé pour donner des réponses au monde actuel et je pense que si un parti comme les Français parvient à créer une nouvelle ligne pour l’Europe, je pense que le mouvement communiste international serait sauvé et pas uniquement le PCF. Je pense donc que c’est maintenant ou jamais pour le PCF, car dans quelques années, beaucoup de choses vont se passer dans le monde et dans l’évolution des idées.
    Mais il semble que vous étes trop arrogantes ou scellé de chair et de cervaux par l’orthodoxie de "Ainsi l’acier a été tempéré" par Ostrovsky. Si vous ne modifient pas votre document lors du 38ème Congrès, vous devriez prochainement convoquer un nouveau Congrès pour la dissolution définitive du PCF. Je suis désolé de devoir m’exprimer de cette manière, mais il semble qu’il n’y ait aucune possibilité de faire vous parvenir de nouvelles idées !
    En tous cas pour les interessés le document a été publié para la web de Utopia Rosse !

  • J’ai envoyé une contribution sur le site du congrès. Evidemment je n’appartiens pas à la PCF. Elle viens de Bolivie mais je pense que vous devriez prendre en compte la contribution et elle n’apparaît pas. C’est dommage car il me semble qu’aucun des documents en discussion ne sauvera le PCF d’une nouvelle débâcle. Je pense qu’ils n’exprimme pas correctement la situation du monde actuel. A mon avis, ils devront se prononcer sur ces éléments:1) Placer la démocratie au centre de la lutte des peuples ; 2) les deux menaces à l’emploi (intelligence artificielle et immigration), 3) la nécessité de conceptualiser différemment la solidarité entre les peuples (et pas pour les individus) ; 4) la planification démographique pour sauver la vie sur la planète ; 4) Mise à niveau de la base matérielle de tous les pays afin que nous puissions passer à l’étape suivante (revendication de Trotksky ?)5) Gouvernement mondial. Tou ca est contenue dan de documento envoyé.
    Je tiens à vous répéter que je ne ressens aucune animosité envers le PCF. Au contraire, je vois que le marxisme est gaspillé pour donner des réponses au monde actuel et je pense que si un parti comme les Français parvient à créer une nouvelle ligne pour l’Europe, je pense que le mouvement communiste international serait sauvé et pas uniquement le PCF. Je pense donc que c’est maintenant ou jamais pour le PCF, car dans quelques années, beaucoup de choses vont se passer dans le monde et dans l’évolution des idées.
    Mais il semble que vous étes trop arrogantes ou scellé de chair et de cervaux par l’orthodoxie de "Ainsi l’acier a été tempéré" par Ostrovsky. Si vous ne modifient pas votre document lors du 38ème Congrès, vous devriez prochainement convoquer un nouveau Congrès pour la dissolution définitive du PCF. Je suis désolé de devoir m’exprimer de cette manière, mais il semble qu’il n’y ait aucune possibilité de faire vous parvenir de nouvelles idées !
    En tous cas pour les interessés le document a été publié para la web de Utopia Rosse !

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